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 Talking about my generation [Joan]

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Presley Hazelgrove

Presley Hazelgrove

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MessageSujet: Talking about my generation [Joan]   Talking about my generation [Joan] EmptyMer 6 Avr - 13:22

Talking about my generation [Joan] Mini090306103924312474 Talking about my generation [Joan] J14
    << I'm not trying to cause a big sensation, I'm just talking about my generation.>> The Who - My generation


Malgré toutes les apparences qu'il pouvait avoir, Presley était un bosseur. N'entendez pas par là qu'il passait sa vie le nez dans des dossiers, et qu'il se levait la nuit, obsédé par son agenda, non. Il bossait le temps qu'il fallait, et le faisait très efficacement. Rigoureux, méthodique, ces deux mots aux antipodes de ce qu'il était habituellement étaient ses alliés au boulot et faisaient de lui un employé modèle - qui l'eut cru? Il aimait son job, sur ça, pas d'anicroches. Il aimait le Baltimore Sun, et l'équipe des graphistes était comme une nouvelle famille pour lui. Cependant il avait des moments de trop plein, comme tout le monde. Mais, tenant à son image d'éternel optimiste plus qu'à la prunelle de ses yeux, quand ça lui arrivait, il s'isolait. Presley était mauvais comédien, incapable de mimer la joie - ce qui est plutôt positif à entendre étant donné que ça signifie que la plupart du temps, il était sincèrement heureux, imbécile heureux - et en ces cas là évitait Leigh ou April comme la peste. Il montait simplement sur le toit, tasse de thé à la main. Le vent dans ses cheveux l'apaisait. Et ce soir là, le vent s'accompagnait d'un coucher de soleil à faire rougir d'envie un maradja, et un sourire fatigué éclot bien vite sur son visage. Accoudé au bord du ciel, il se mit à rêver d'oiseaux, de renard, d'échappatoires fantastiques peuplées de princesse affriolantes. Non, ce n'était pas la joie chez Hazelgrove, dont l'âme ne parvenait pas à se satisfaire uniquement du sentiment de travail accompli. April faisait la gueule, une fois de plus, ayant des difficultés à comprendre pourquoi la joie de Presley s'effaçait peu à peu depuis que son ex avait fait de nouveau éruption dans le paysage. Oui, son ex, abdos d'enfer, artiste peintre talentueux, belle gueule marquée, de celles qui plaisent à la presse à scandales, et tout simplement aux femmes. Bordel. Il se détestait parfois, avec son optimiste qui débarquait au galop malgré lui à chaque fois. Tout le monde a une tendance à voir le mauvais côté des choses: chez Presley, c'était presque pathologique, depuis qu'il s'était cassé du bourbier familial, il s'était refusé au malheur. L'optimiste était comme un chien agaçant à force de fidélité, qui se ramène à chaque évènement important, ses grands yeux remplis de tendresse et de pitié. C'était tout à fait le mot, en fait: bordel.

Baillant aux corneilles, il prit une gorgée de thé qui, bien évidement, lui brula la langue. S'accrochant à la superbe image du soleil se couchant sur Baltimore comme un déprimé à ses anti-dépresseurs, il s'assit sur un promontoire posé là dieu sait pourquoi. Il détestait ces moments, où il était en position d'inconfort. Il se battait contre l'inconfort psychologique, en avait fait sa lutte quotidienne. Ça n'allait pas lui prendre, lui aussi! Il était réputé pour ses 'humeurs spaghetti', pour son étrange capacité à apaiser les gens, ou encore à les consoler. Sa génération n'était pas heureuse, oh que non! Mais il avait la conviction que celles d'avant ne l'étaient pas tellement non plus. L'être humain était une constante machine à se plaindre, et, après tout, n'êtes vous pas les premiers à dire "c'est humain"? Oh, ce que ces questions le saoulaient! Ce qu'il aurait aimé, finalement, n'avoir pas d'âme...Non, bon, d'accord, avoir une âme, c'est cool, s'avoua-t-il en faisant la même mimique que s'il était en train de parler à quelqu'un. Comme à chaque fois, il se précipita vers le vide par l'absurde. Faire tout un tas de trucs incohérents est une méthode merveilleuse pour évacuer tout ce qui nous tourne-boule, savez vous? Bref, je ne suis ni psy ni conseiller conjugal alors oui, je me la ferme. « BLAH-BLAH-BLAH. » Articula-t-il d'un air grotesque, comme pour dégourdir son visage. Puis il posa sa tasse à terre, se leva et se mit à sautiller sur toute la surface du toit, le pied gauche en l'air. Non, Presley n'était pas fou, il approuvait simplement les rituels anti-trac d'avant concerts, et avait une certaine tendance à les utiliser dans la vie quotidienne. « Bordel, bordel, bordel. » soupira-t-il, continuant sur sa lancée, en s'affalant de nouveau à terre. Il n'aimait pas cette sensation. Comme si vous aviez quelque chose de particulièrement répugnant à l'intérieur de vous qu'en plus vous sentez bouger, et que vous ne saviez pas comment vous en débarrasser - non pas que cette comparaison parle à grand monde, mais enfin, on peut toujours essayer.

En désespoir de cause, il saisit Marley, qui l'accompagnait toujours dans ses escapades sur le toit, et au lieu d'en jouer, la prit dans ses bras, comme un gosse s'accroche à sa première amoureuse. Les yeux dans le vague, ni triste, ni gai, il attendit là, que quelque chose arrive - que le ciel tombe, que sa mémé apparaisse sous forme de fantôme ou encore que des poireaux entament une danse russe sur un punk tsigane.
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Joan Spalding

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MessageSujet: Re: Talking about my generation [Joan]   Talking about my generation [Joan] EmptyDim 10 Avr - 11:33

    S'il y avait bien un endroit parmi les locaux de ce foutu journal que Joan appréciait - hormis l'espace détente, avec la cafetière et les gâteaux - c'était le toit. L'immense toit qui surplombait la ville. C'était le seul endroit qui lui apportait le calme dont elle avait besoin lorsque ces nerfs explosaient, que son abruti de patron la gonflait, que tout allait de travers et qu'elle ne savait plus quoi faire. C'était dans ces moments qu'elle s'engouffrait dans l'ascenseur en direction du dernier étage, qu'elle cavalait les dernières marches comme une furie et qu'elle poussait la porte avec violence, en quête d'une bouffée d'air frais. Elle découvrait alors une vue imprenable sur toute la ville, les building d'une vingtaine d'étages s'imposaient en maitre dans ce décor. Elle pouvait apercevoir le Camden Yards, ce grand complexe sportif où elle se rendait si souvent pour photographier les stars du baseball. Elle distinguait aussi le Patterson Park, non loin des locaux du journal, c'était un grand parc où elle aimait flâner lorsque les beaux jours étaient de retour.
    Aujourd'hui même, à cet instant précis, elle avait envie de se ruer vers l'ascenseur, elle avait besoin de prendre l'air, de calmer ses nerfs en pelote, de passer l'éponge sur cette journée désastreuse et d'oublier toutes les critiques que son chef avaient bien pu lui faire, ce petit être autoritaire dénudé de tout sens artistique, juste bon à crier sur tout les employés. Leurs disputes étaient fréquentes et connues de tous au journal, Joan était une forte tête et Connor, encore plus têtu, on assistait à des feux d'artifices de cris assez régulièrement. Aujourd'hui encore, il avait trouvé à redire sur ses derniers clichés, critiquant le manque d'émotion, comme si, les photos d'un lycée et de quelques japonais pouvaient avoir quoi que ce soit d'émouvant. Le temps de se remémorer tout les tracas de sa journée elle était sur le pas de la porte donnant sur le toit, elle se rua sur la poignée, s'exaltant de la bouffée d'air qui lui arriva en pleine figure. « Putain-de-merde. Qu'il est con. » L'emploi cette formule particulièrement vulgaire l'apaisait, elle avait le don d'évacuer toute la mauvaise humeur de la journée qui s'était accumulait en elle et qu'elle avait retenue, ici, elle pouvait se laissait aller. « Quel abruti ce Connor, je lui en ferait voir moi des photos émouvantes. » Elle faisait des tours sur elle-même, profitant du panorama tout en continuant d'injurier son patron lorsqu'elle aperçu un homme, allongé par terre, une guitare dans les bras comme un enfant avec son doudou, visiblement consterné par ce que devait lui révélait l'étude approfondie du ciel. S'il avait pu accéder au toit c'est qu'il faisait parti des employés mais Joan ne l'avait jamais vu, ou en tout cas, ne lui avait jamais prêter attention. Elle s'approcha de lui et tenta une timide approche « Euh.. Salut. » Que dire d'autre après avoir passé 5 minutes à lancer des jurons? « Excuse moi de te déranger, je ne pensais pas trouver quelqu'un d'autre ici, je pensais être la seule à apprécier ce calme, tous des stressés de la vie dans ce journal. »




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Presley Hazelgrove

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MessageSujet: Re: Talking about my generation [Joan]   Talking about my generation [Joan] EmptyMer 20 Avr - 16:06

Presley ronronnait sur sa guitare depuis un bon quart d'heure, et ses yeux commençaient déjà à tenter de se fermer sans son accord quand une silhouette, puis un dos débarqua sur le toit, proférant des injures à faire rougir une nonne. Le jeune homme n'était pas une nonne, et d'abord les insultes avaient une étrange tendance à l'égayer, et en tout cas dans l'instant présent à l'éveiller. Constatant qu'en plus, le dos qui sans doute se croyait seul possédait de très jolies jambes, il laissa le flux d'apaiser sans rien dire. Et après tout quand on vient vider son sac sur un toit généralement désert, il n'est pas forcément agréable d'être interrompu dans son entreprise par un type bizarre enlaçant une guitare comme il l'eut fait d'une femme. Si imperturbable qu'il finit par en avoir l'air blasé, Presley attendit. Après une dernière phrase marmonnée qui le renseigna sur le travail du dos dans le journal, les jolies jambes pivotèrent dévoilant un visage qui, ma foi, se mariaient bien avec elles. Comme il fallait s'y attendre, la jeune femme fut gênée de constater qu'un hurluberlu avait assisté à sa complainte rondement tournée. Un Presley en pleine forme eut froncé le nez dans un gigantesque sourire de gosse, digne d'un dessin trouvé dans un manga, et aurait sorti une connerie comme 'ouh qu'elle est mignonne' d'un ton ridicule emprunté aux grands mères offrant friandises à une petite fille abandonnée. Mais Presley était lasse, et, sans avoir l'air complètement déprimé, ne fit pas montre de son énergie légendaire dans tout le Baltimore Sun. Peu importait finalement, puisqu'aux vues de son abordage timide, la demoiselle n'avait aucune idée de qui il était. Balayant l'idée idiote de faire une presse à scandale sur le bureau, Presley se débarassa de Marley et étendit ses jambes soudainement engourdies. « Aucune importance, ç'aura été le divertissement du jour. » répondit-il de l'habituel ton débonnaire qui faisait sa signature et aussi sa solution miracle pour éviter d'avoir l'air déprimé quand il avait un coup de mou, histoire d'éviter les questions dérangeantes - mais bon, ça avait l'air d'un masque affreusement faux. Oui, quand on a pris le statut d'idiot du village, on se doit de faire semblant de ne pas avoir d'inconscient. Constatant qu'en fait, la jeune femme avait pas l'air tellement plus énergique que lui, il laissa son sourire complètement surfait s'effacer au profit d'un visage bienveillant sans être profondément enthousiaste. « En fait, si les gens avaient découvert le calme du toit, ils viendraient tous. Et c'est un cercle vicieux parce que d'un côté ça leur serait bénéfique, mais d'un autre ça pourrirait le calme du toit. » Il tira sur une de ses chaussettes dépareillées, se redressa contre le mur et tapota l'espace vide à côté de lui. « Viens t'asseoir, j'attends ma Mamie et des poireaux tsiganes. » dit-il pour alimenter la conversation, et faire sourire la jeune fille apparemment pas assez émouvante pour Connor Larsen.

L'étrange syndrome du type habituellement gai qui fatigue: celui qui parle tout le temps habituellement, et se tate à l'instant même pour trouver une broutille à dire avec un peu de conviction. N'ayant aucune envie de s'abaisser à une présentation banale: "Bonjour, je m'appelle Presley Hazelgrove, je suis maquettiste ici, alala c'est fou hein, ho-ho-ho." il se tut, regardant le point d'horizon droit devant lui, tirant symptomatiquement sur sa chaussette - l'autre, cette fois, à l'effigie de Oui-Oui. Presley n'était pas homme à se confier facilement principalement parce qu'il avait du mal à s'avouer à lui même que ça n'allait pas. L'optimisme ça peut être un sacré défaut, je vous jure. On ne sait plus trop bien comment réagir au malheur une fois qu'on a méthodiquement entrepris de le repousser de sa vie, et réussi. Enfin, bon. Il se savait malheureux, mais pas non plus portant le poids du monde sur ses épaules. Comme toujours, ça passerait: mais si ça pouvait passer plus vite, si ce moment sur le toit, et pourquoi pas cette rencontre pouvaient être des bouffées d'oxygène, ça l'arrangerait. Mettre les choses en parenthèses pour les bloquer, puis les exterminer du mieux possible. Aller mieux, ça tenait à peu de choses. Se séparer d'April? Commencer un élevage de ragondins? Acheter du colorant alimentaire et se faire une dentition violette avec? Pourquoi pas, bon moyen de faire parler de soi. Sinon il pouvait toujours décider d'ouvrir une rubrique de nu dans le Baltimore Sun et faire scandale. Il n'avait aucun intérêt à être connu, mais les scandales le faisait beaucoup rire. Ca voulait dire voir tout un tas de gens s'agiter comme des fourmis furieuses gambadant dans la fourmilière. Oui, voir les gens se comporter inconsciemment comme des animaux le faisait beaucoup rire. Mais bref, ce n'est pas la question.
Saisissant sa tasse de thé à présent chaude juste ce qu'il faut du bout des doigts, il prit une gorgée, attendant que son interlocutrice se décide à buter les anges qui voletaient allègrement au dessus de leurs deux têtes brunes.
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